Biographie
Ricardo Cavallo nait en 1954 en Argentine. Il suit ses premiers cours de dessin et de peinture avec ses frères dés son plus jeune âge. À huit ans, toujours à l’extérieur, et fasciné par les animaux qui vivent dans la pampa, Cavallo parcourt sans cesse les dunes à la recherche des troupeaux de chevaux argentins. À onze ans, il se passionne pour la mythologie grecque, qui restera tout au long de sa vie un point d’ancrage important dans sa création.
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Entre 1966 et 1971
Aspirant dès l’adolescence à une vie austère et vertueuse, Cavallo pratique le yoga, la méditation, et plonge dans la lecture des évangiles, dans une petite cellule dans le jardin de la maison familiale que son père construit pour lui.
Il fréquente dès l’âge de quinze ans la Communauté de l’Arche, et rencontre Lanza del Vasto. Il effectue une retraite au monastère de la Trappe d’Azul en Argentine en 1971 où il rencontre Père Amadeo, ermite et artiste.
Après l’obtention de son baccalauréat, Cavallo se rend au Pérou. Au cours de son trajet, il rencontre le moine et philosophe Alberto Pierotti. Il est initié au travail de Carl Gustav Jung.
En 1973, Cavallo intègre l’école vétérinaire de Buenos Aires. Rapidement, il prend conscience que cette réalité ne coïncide pas avec la sienne, il décide alors de se consacrer exclusivement à l’art.
Cavallo travaille ensuite la peinture et le dessin chez le graveur José Rueda et suit les cours de taille de pierre de Ramon Castejon entre 1974 et 1976, période pendant laquelle il est initié aux notions du mouvement cubiste.
Attiré par la richesse artistique de la capitale Française, par la multitude de ses musées et son prestige culturel, Cavallo prend la décision en 1976, de s’expatrier et de s’installer à Paris.
Il devient alors élève libre à l’atelier de Gustave Singier à l’École des Beaux Arts, et se trouve dans la proximité de ce maitre naturellement tourné vers l’abstraction.
C’est en 1977 qu’il intègre officiellement l’École des Beaux Arts de Paris.
Les cours de psychologie de l’art qu’il reçoit de Christian Gaillard, ceux de morphologie donnés par Jean-François Debord, et ses visites assidues au musée du Louvre et au Muséum d’Histoire Naturelle, contribuent de façon capitale à sa formation.
Un changement radical s’opère, quand lors d’un voyage à Madrid en 1978, Cavallo fait face aux tableaux de Velasquez au Prado. C’est alors pour lui, la révélation de la peinture à son apogée.
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De 1980 à 1982
Cavallo consacre deux années à un exercice introspectif à travers un travail d’imagination. Inspirée par la méthode de Carl Gustav Jung, et naissant de sa fascination pour les vases grecs du Louvre et par la suite Vollard de Picasso, cette entreprise cathartique permet à Cavallo d’établir une cosmographie tout à fait personnelle, un point d’ancrage pour son oeuvre à venir.
Cavallo remplit alors dans l’intimité de sa chambre, trente-sept cahiers à l’encre de chine.
En 1983, Cavallo fait la rencontre importante de Karl Flinker, qui aime et soutient son travail, et organise la première exposition de l’artiste en 1984. Cavallo présente alors son oeuvre à la FIAC, sur le stand de la galerie Karl Flinker.
En 1986, il séjourne six mois à Berlin où il réalise le décor de la pièce de théâtre Un cœur ardent d’Alexandre Ostrovski pour le metteur en scène Luc Bondy avec qui il se lie d’amitié.
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1987
Ricardo Cavallo produit sa première grande composition en utilisant sa méthode des plaques. Du haut de son balcon à Neuilly, il peint La Ville. Cette idée de fragmentation trouve son origine dans le vaste panorama qui lui est offert depuis 5 fenêtres au sixième étage, et caractérisera son œuvre future.
Pendant deux ans, de 1987 à 1989, Cavallo se consacre exclusivement au travail de modelage, avec Serge de Filippi dans les ateliers de la Ville de Paris, et avec Dino Quartana dans ceux de l’ADAC du lycée Henri IV.
En 1990, retour à la peinture.
1991, Jean Clair choisit Ricardo Cavallo pour représenter la France à l’exposition Jeune peinture en Europe organisée par le musée Contemporain et d’Art Moderne de Trento en Italie.
À la fin du mois d’août 1991, Karl Flinker décède.
En 1992, Immacolata Rossi de Montelera, en collaboration Jean Clair et Maurice Rheims, organise une exposition à Lucca (Italie).
Entre 1991 et 1997, Cavallo travaille régulièrement avec des modèles dans ses ateliers de Neuilly. Il produit de nombreuses œuvres représentant les toits des immeubles et de ses ateliers.
En 1993, débute sa collaboration avec la galerie Pierre Brullé, où Cavallo expose régulièrement ses peintures.
Le nom de l’artiste est cité pour la sélection italienne à la Biennale de Venise de 1995, mais sa nationalité argentine l’empêche d’y participer. Suite à cette mésaventure, Ricardo Cavallo décide de prendre la nationalité française.
Cavallo cesse de travailler dans ses ateliers à partir de 1995, pour aller quotidiennement au Bois de Boulogne, où il peint notamment Le Hêtre Pourpre du Pré Catelan.
Entre 2001 et 2002, Cavallo reprend son travail d’imagination active avec un ensemble de grandes gouaches.
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2003
Ricardo Cavallo quitte Paris pour la Bretagne.
« Pour moi [ ce lieu ] vient étancher une soif, une nostalgie de peinture qui me porte. Ce lieu, je l’appelle plutôt le lieu de la « Révélation », en relation à une quête menée par le dessin et la peinture au long de trente années de travail à Paris. Il y a dix ans désormais que je travaille ici. Ce lieu est devenu comme mon laboratoire où je trouve les lumières, les masses, les profondeurs toujours changeantes qui élaborent mon œuvre dans un mouvement de va et vient constant. Entre mon atelier, où je vois ce que je fais, et l’ouvert, où je prends des renseignements, par immersion. Pour vivre cette dimension, être proche des éléments, il faut payer un certain prix. À celui de la solitude qui est essentiel à ma création, j’ajoute que dehors il fait froid, il pleut, tout change, il faut porter du poids, être attentif à tout… Des erreurs sont vite sanctionnées, des oublis aussi. Cela demande de la détermination, de la concentration, de la patience. Mais ces choses qui nous blessent nous bénissent aussi. »
Extrait d’un entretien avec Ricardo Cavallo mené en Septembre 2013 par Freddy Denaës et Gaël Teicher.
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2008 : voyage à New-York, exposition à la galerie Earl Mc Grath.
2009 : Il travaille le paysage urbain à Morlaix pendant 4 ans
2012 : exposition « peindre sur le motif » au domaine de Kerguehennec.
2016 : exposition au musée des Jacobins de Morlaix